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أخبار وطنية Panne d'un ascenceur à l'hôpital Monji Slim et une résidente s'écrie: "c’est caricatural, inouï et surtout désolant"

نشر في  06 ماي 2022  (12:54)

Une résidente en gynécologie obstétrique à l'hôpital Monji Slim à la Marsa vient d'annoncer la panne de l'ascenceur et l'impossibilité de continuer de travailler dans ces conditions.

La résidente explique ce qui suit:

“Cette fois-ci, l’ascenseur est mort” m’a annoncé le surveillant de bon matin alors que je me préparais pour descendre au bloc..
Nous vivons au rythme des troubles d’humeur des ascenseurs rouillés de l’hôpital depuis des mois.

Je vous explique la gravité de la chose:
Le service de chirurgie générale étant au premier étage et les services de réanimation, de radiologie ainsi que le bloc opératoire étant au rez-de-chaussée, aucun patient alité ne peut circuler, ce qui représente une nécessité VITALE!

Je vous éclaircis l’image davantage:
On ne peut opérer aucun patient, même les urgences, car on ne peut pas les faire monter au service en post op
Si un patient s’aggrave au service, qui d’ailleurs grouille de patients graves pouvant nécessiter un transfert en réanimation, un scanner en urgence ou même une reprise chirurgicale urgente, on ne peut pas le faire descendre

Nous ne prenons plus les hémorragies digestives car le service de gastrologie se trouve au deuxième étage et que nous ne pouvons donc pas performer de fibroscopies

Pareil pour le service d’orthopédie, et je ne peux qu’imaginer la galère des cardiologues et des pneumologues

Nos gardes se résument désormais à gérer le transfert des patients graves vers d’autres hôpitaux avec des conditions aussi lamentables que les nôtres mais au moins chanceux d’avoir un ascenseur toujours en marche ou bien un service ET un bloc en rez-de-chaussée.

C’est caricatural, inouï et surtout désolant, je sais, mais je vous assure que ce n’est que l’un de nos problèmes; si c’est pas l’ascenseur qui manque, c’est les fils de suture, le stérilisateur, les lames de bistouri, le matériel de pansement, les réactifs au laboratoire (et là je ne parle pas du luxe des sérologies et du bilan nutritionnel et lipidique mais plutôt de notre vieille CRP, NFS, bilan hépatique, bHCG et compagnie...) et j’en passe

La victime dans tout ça c’est bien évidemment le patient qui ne peut pas crâcher au ciel et se diriger vers la clinique la plus proche, mais aussi les résidents supposés en formation".